La violente irruption de la vie réelle dans l'imaginaire de trois femmes.
Célèbre pour la polémique qu’elle a provoquée à sa création en 1978, Les fées ont soif est une pièce de théâtre remarquable par la vivacité de sa langue et l’audace de son propos. Ce classique de la dramaturgie québécoise, vendu à plus de 100 000 exemplaires, a été traduit et joué en plusieurs langues, ce qui démontre bien sa valeur universelle et la nécessité de la quête de la liberté.
« Il n’y a pas de violence plus bénéfiquement subversive que la joie des femmes quand elle explose. La véritable matière à scandale, ce qui, dès la première de la pièce, excita si furieusement les organes de la censure, ce fut sans doute cette communicative joie des Fées.
[…]
Les fées ont soif n’est pas une œuvre de fiction, c’est la mise en scène de la violente irruption de la vie réelle dans l’imaginaire de trois femmes confinées dans un rôle traditionnel dont elles sont irréversiblement excédées. Littéralement un coup de théâtre, un coup de foudre, un coup de cœur après quoi «il n’y aura plus jamais rien de pareil», en tout cas pour ceux qui furent irradiés par cette résurgence d’enthousiasme pythique. »
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Claire Lejeune, Journaliste, 1800-01-01
« «C’est en nommant c’qui m’manque que je découvre ce que je veux» dit l’un des personnages [des Fées ont soif]. Denise Boucher a senti le besoin d’entendre et de faire entendre les mots qui définissent l’aliénation de la femme. Elle les a bien pesés, ces mots, elle les a bien choisis, puisqu’ils sortent de la bouche des trois [personnages féminins] tantôt comme des balles de fusil, tantôt comme des traits humoristiques plus tranchants que des lames de rasoir. […]
C’est raide. C’est direct. C’est franc. »
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Raymond Bernatchez, Montréal-Matin, 1978-01-01
« Les fées ont soif est une satire (particulièrement réussie) à travers laquelle l’auteur nous fait part de toute sa transcendance avec cette énorme dose d’humour qu’on lui connaît. […]
Générosité à toute épreuve, amour débordant de ce qui vit, authenticité, énergie et besoin absolument viscéral de vérité. (Rendons à l’auteur ce qui est à l’auteur.) »
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Francine Déry, Le Devoir, 1978-01-01
« Denise Boucher dit […], dans un vocabulaire et suivant une imagerie éminemment personnels, les frustrations, dégoûts, rancœurs, déchirements de milliers d’autres femmes qui veulent se débarrasser et nous débarrasser des stéréotypes que des siècles d’obscurantisme et de mépris leur ont collés. Je sais plusieurs femmes qui ne sont pas féministes pour deux sous mais qui seront profondément touchées, voire bouleversées, par ces cris de cœur et de chair.
[…]
… une bonne partie de l’intérêt du propos des Fées vient justement de ce parallèle continuel que l’auteur établit entre la vie quotidienne des femmes, qu’elles soient épouses ou putains, et la symbolique qui l’englobe, la prolonge et la justifie. »
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Martial Dassylva, La Presse, 1978-01-01
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