Chaque livre trouve son lecteur

Le premier diffuseur-distributeur de livres francophones au Canada

Chercher dans        Recherche
avancée

Entretien

Entretien avec Robert Aird pour «Histoire politique du comique au Québec».

En quelques mots, comment présenteriez-vous votre livre ?

Je fais l'histoire des manifestations comiques au Québec, à travers divers médias. Mon approche analytique est politique et sociologique. C'est donc l'histoire du Québec selon le prisme de la dérision, ce qui nous donne une version non orthodoxe et non officielle de notre histoire nationale. Les sondages d'opinion et les tribunes téléphoniques n'existaient pas à l'époque, mais on pouvait mesurer les humeurs selon les artisans comiques proches du peuple.

Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire cet ouvrage ?

Mon premier livre, L'histoire de l'humour au Québec, de 1945 à nos jours, ne me satisfaisait pas. Je voulais faire toute l'histoire du comique québécois, depuis la Nouvelle-France, en ratissant aussi plus large, mon premier livre se limitant surtout au monologue d'humour. « Dis-moi de qui tu ris et je te dirai qui tu es », dit-on. Eh bien, pour moi, l'humour m'apparaissait comme une façon originale de connaître des pans de notre passé.

Quels sont les écrivains et les œuvres qui ont le plus influencé votre travail ?

Georges Minois, avec son Histoire du rire et de la dérision, m'a grandement inspiré par son approche analytique qui cherche à lier la conjoncture aux manifestations du rire. Il y a aussi tout un tas d'articles portant sur l'humour publiés par CORHUM dans le périodique Humoresques. Chez nous, Marie Mazalto et son mémoire de maîtrise et Chantal Hébert, spécialiste de l'histoire du burlesque, font figure de pionnières dans le domaine de l'étude du comique au Québec. Il y a aussi Mira Falardeau, une pionnière dans l'histoire de la BD et du dessin d'humour. Un genre artistique dominé par les hommes, mais d'abord étudié par des femmes ! Curieux, non ?

Avez-vous des rituels d'écriture ? Lesquels ?

Généralement, une idée ou un filon me vient en soirée ou pendant la nuit, à la suite d'une réflexion en latence depuis plusieurs jours. Tôt le lendemain, je plonge dans une séance d'écriture intensive qui se terminera seulement lorsque le tout aura pris forme. Le processus d'écriture m'habite tant et aussi longtemps que le chapitre n'est pas terminé. Même quand je ne suis pas devant l'écran de l'ordinateur, je formule les phrases dans ma tête. Il arrive que des idées qui surgissent m'amènent à faire un détour imprévu à la bibliothèque. Quand je juge le texte terminé, je me relis à quelques reprises, j'élabore un nouveau plan d'attaque découlant du plan général et de base du livre en cours et je replonge dans la recherche pour plusieurs jours.

Quels sont vos projets ?

Pour le moment, j'ai deux importants projets d'écriture, mais c'est encore sur la glace et je préfère attendre avant d'en parler, histoire de ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué !

Avez-vous une adresse électronique où vos lecteurs peuvent vous écrire ?

Oui : robertaird@videotron.ca

<< Retour