Description du livre
Dans la culture occidentale, la figure du cavalier incarne l’ambition du pouvoir. Durant la Renaissance, les grands personnages de la cour de France ont particulièrement recours à ce thème et les artistes à leur service œuvrent à créer des mises en scènes inédites. Issue de la tradition médiévale, le portrait à cheval sur le champ de bataille ou en tournoi reste intrinsèquement lié à la chevalerie. Sous le règne de Charles VIII, les Guerres d’Italie assurent un regain d’intérêt à ce thème. Mais ces guerres sont aussi l’occasion de découvrir un nouveau langage, fondé à la fois sur les grands modèles antiques et sur les inventions littéraires italiennes.Les nouvelles images montrent un personnage sur un cheval majestueux et au pas, à rebours de la fougue chevaleresque, ou bien sur un char. Les grandes fêtes et les entrées royales, où la parade à cheval joue un grand rôle, participent aussi au renouvellement de la mise en scène équestre en peinture et en sculpture.Les ambitions de la Renaissance en matière d’image équestre culminent autour de la question de la statue équestre, dont il ne reste malheureusement presqu’aucun exemple en France. Fragments, écrits et dessins, permettent néanmoins d’en saisir l’histoire.